Edmond Becquerel
Dans la plupart des familles, on se transmet de génération en génération le buffet de mémé ou les breloques de l’oncle Martin et de l’oncle Gaston. Chez les Becquerel, c’est plutôt un vif intérêt pour la science en général et la physique en particulier qui sert d’héritage entre descendants. D’Antoine-César, le père d’Edmond, à Jean, celui d’Henri, on compte ainsi deux universitaires, un enseignant au Conservatoire et, excusez du peu, un prix Nobel de physique. Soit, quatre titulaires, à un moment ou à un autre de leur vie, de la chaire de physique appliquée du Muséum national d’histoire naturelle, et quatre membres de l’Académie des sciences !
Pourtant, malgré les commentaires parfois moqueurs sinon acerbes de leurs confrères étonnés ou de journalistes soupçonneux, nous sommes loin d’un cas caricatural d’endogamie.
Chaque génération a en effet apporté sa pierre à l’édifice scientifique et, surtout, réussi à se faire un prénom dans des domaines aussi variée que l’électricité, l’optique, la luminescence, le magnétisme… À Antoine (1788-1878) revient par exemple la découverte des phénomènes thermoélectriques et l’invention de la pile photovoltaïque ; à Edmond (1820-1891) la réalisation des premières photographies couleur du spectre solaire et la mise au point d’une balance électromagnétique ; à Henri (1852- 1908) la mise en évidence du phénomène de la radioactivité qui ouvrira la voie à toutes la physique nucléaire moderne ; à Jean (1878-1953), enfin, l’étude des propriétés optiques et magnétiques des cristaux.
Alors, peu importe si aujourd’hui le patronyme de Becquerel se place, selon des estimations peu scientifiques, entre le 52 657e et 113 243e rang des noms les plus portés en France. Il reste, comme le soulignait Louis de Broglie, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences en 1963, « l’exemple le plus remarquable d’une famille qui a fourni pendant plusieurs génération des chercheurs ayant travaillé avec un remarquable succès dans une même branche de la science ».
Yvan Boude
A voir au musée des arts et métiers
Phosphoroscope de Becquerel et objectif, 1850-1868
Balance électromagnétique 1820-1891
Où se trouve le portrait au Cnam?
Cliquez pour voir sur le plan.
Dans la même rubrique
- Accueil
- Agenda
- Medias-Cnam
- Vient de paraître
-
Expositions virtuelles
- L'abbé Grégoire, un héritage toujours vivant/
- Main tenant/
- La bibliothèque du Cnam, hier & aujourd'hui/
- Objets du Musée/
- Décalcomanie/
- Répare-moi si tu peux/
- Exploração/
- Le Piano oriental/
- 5 sens et 9e art/
- Surimpressions/
- Le Cnam : 70 ans d'engagement sur les territoires
- Détours verts : le futur des transports/
- Out of Home/
- The Shoe Must Go On/
- Simplement Afghanes/
- Exils syriens/
- Made in Cnam/
- Station 9e art/
- Itinéraires/
- Infinités plurielles/
- Histoires d'objets/
- Roms entre autres/
- La déportation des enfants juifs du 3e arrondissement
- Bibliothèques (SCD)
- Conservatoire numérique des Arts et Métiers (Cnum)
- Musée des Arts et Métiers